Les jeux sont finis pour plupart des délégations africaines depuis quelques jours. Le Comité d’organisation des jeux de Paris a, dans un communiqué, demandé aux délégations qui le souhaitent de rentrer. Certains pays ont suivi le pas, d’autres souhaitent terminer leur séjour au village olympique et ainsi assister à la cérémonie de clôture.
Devant le village olympique, le bal des valises a commencé. Une partie de l’équipe du Japon s’apprête à monter dans une navette pour l’aéroport, la perchiste américaine Katie Noon patiente à l’extérieur de l’entrée officielle, les Portugais évacuent du matériel. A l’intérieur, l’ambiance est calme. Quelques athlètes paressent à l’ombre dans des transats le long de la Seine, d’autres sont confortablement installés dans la zone relaxation et méditation. Pas de fièvre en ce jeudi midi.
La plupart des athlètes ont fini leurs compétitions. Certains sont partis, encouragés par le Comité d’Organisation qui espère limiter l’engorgement des départs lundi matin. D’autres sont restés. Le protocole demande à chaque délégation d’assister à la cérémonie de clôture programmée dimanche soir. Mais surtout, le séjour des délégations au village olympique n’est pas gratuit. Chaque délégation règle sa facture pour une pension complète qui va de trois jours avant le début des jeux au lendemain de la clôture. Les billets d’avion ont aussi été payés en amont et émis en fonction des dates des jeux. Ces différentes contingences obligent les athlètes et leurs encadreurs à rester au village olympique jusqu’au terme de la compétition.
Rester au village olympique sans compétition en vue, à priori, pourrait être ennuyeux. Mais les athlètes concernés, trouvent des moyens de s’occuper et bien remplir leur longue journée. « Au village, nous partageons le quotidien des autres. On croise des athlètes d’autres pays, on parle entre nous, confie Zouleiha Abzetta Dabonné Judokate Ivoirienne. Nous soutenons ceux qui sont encore en compétition, nous les motivons à performer dans leurs épreuves. Les souhaits de bonne chance ne manquent pas ».
«La période après élimination des athlètes se présente sous deux aspects, explique de son côté Abdoun Nassr, membre de la délégation sportive du CNO-Cameroun. Il y a une procédure administrative pour préparer le retour au pays et préparer la cérémonie de clôture. Les athlètes de leurs côtés continuent de maintenir la forme. Ils vont de temps en temps à la salle de fitness. Ils reçoivent également beaucoup de visites d’officiels de leur différents pays au cours de cette période avec des activités culturelles », raconte-t-il. « Le risque encourue dans cette période est que les athlètes s’adonnent à de mauvaises pratiques. Le travail des chefs de délégation est de canaliser les athlètes, qu’ils soient adultes ou mineurs, en ce moment pour éviter des dérives », ajoute-t-il.
En fonction des délégations et de l’âge des athlètes, la liberté des athlètes est plus ou moins grande.
«J’ai terminé ma compétition le 2 août, témoigne la rameuse togolaise Akoko Komlanvi . Le séjour au village olympique se passe bien. Sauf que nous à notre niveau nous ne pouvons pas sortir de notre propre gré du village. Il faut toujours demander une autorisation auprès de notre CNO. C’est pour notre propre sécurité, reconnait-elle. Même si elle aimerait bien sortir, suivre les performances des autres athlètes. Mais notre accréditation ne nous donne pas un accès direct aux sites de compétition. Mais c’est un peu compliqué », regrette-t-elle.
Daniel Dodjagni
Gakogoe.tg, Togo
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