Une vingtaine de professionnels des médias essentiellement de la presse en ligne s’est vu former sur le traitement des informations en lien avec les populations clés dans la riposte au VIH/SIDA.
La rencontre a l’initiative de l’association club des 7jours s’est tenue au siège du Conseil National de Lutte contre le Sida et les Infections Sexuellement Transmissibles ( CNLS/ IST) a Lomé du 06 au 08 Mai 2024 dans le but de mettre à contribution les journalistes a sensibiliser à la création d’un environnement plus inclusif de soutien psychologique et de protection des droits des populations clés au Togo.
Inscrit dans le cadre de mise en œuvre du projet” Ensemble Contribuons au respect des droits des populations clés” avec l’appui financier de “The Scale Initiative” du programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la formation s’est s’appesantie sur la stigmatisation et la discrimination dont sont victimes les minorités sexuelles et la nécessité de contribuer à promouvoir le respect de leur droit afin de mener plus efficacement la lutte contre le VIH/Sida en leur sein.
A cet effet plusieurs communications ont meublés les travaux en atelier assorti des échanges et débats. Entre autre communications ” Le contexte de la riposte au VIH dans les populations clés”, ,” Stigmatisation et Discrimination des HSH, et des PS avec le regard de la société togolaise sur ces derniers.
Aujourd’hui il faut savoir qu’on peut pas parler de la lutte contre le VIH/Sida sans associer les médias.Ils sont les acteurs incontournables pour faire vulgariser des informations que nous jugeons importantes pour sensibiliser la population à pouvoir tolérer certains groupes de population qu’on considère comme vulnérables dans le cadre de la lutte contre le VIH/Sida et quand on parle de groupe vulnérable, on inclut des HSH, les PS, les usagers de drogues et la population carcérale. la stigmatisation, la discrimination sont des faits réels et que ce soit pour l’offre de service de santé, dans leur différents milieux de vie , en famille, dans les lieux de culte les populations clés sont confrontés à la stigmatisation et discrimination ce qui malheureusement a un impact comme la baisse de l’estime de soi qui conduit à ne plus vraiment avoir envi d’aller vers les centres de soins pour la prise en charge et la conséquence directe est que ces personnes quand elles sont porteuses du VIH/SIDA peuvent refuser les soins et en retour contaminé la population générale. Ce que nous on attends des journalistes c’est qu’après être outiller, de travailler sur la thématique des populations clés de sorte a contribuer a ce que leur droit soit respecté à expliquer le directeur exécutif de l’association club des 7jours, Selom Agbomadi.
Devant ce constat amer qui sape la riposte contre le VIH/Sida au sein des populations clés plus vulnérables, il urge de prendre la mesure de la situation et c’est en ce sens qu’est organisé cet atelier.
Les participants sont aussi édifiés sur les formes de violences basées sur le genre notamment l’attitudes et influences des médias dans la stigmatisation et la discrimination des populations clés ainsi que l’impact des réseaux sociaux sur les bonnes mœurs. Pour être professionnels dans le traitement de l’information le journaliste doit opter pour la communication non-violente dans son travail, et est tenu au respect de la vérité, au respect de la vie privée et de sa responsabilité sociale comme recommandé par le code de déontologie en vigueur tout comme la charte des journalistes élaborée et validée depuis février 2014 au Togo et qui résume en 10 les principes pour une meilleure information dans la lutte contre le sida au Togo.
Disons que la lutte contre le sida au Togo a connu des étapes diverses et par rapport à ces étapes d’évolution que prenait le virus avec le changement des stratégies pour mener ce combat , il méritait qu’a un moment donné qu’on se dise que le VIH/Sida n’est pas seulement un problème de santé mais de développement Depuis 2013 beaucoup de cohorte de journalistes ont été formés. Pour qu’un journaliste soit informé de façon éclairée et ne verse pas dans la stigmatisation, il doit avoir lui-même les informations, il doit lui-même comprendre la thématique des populations clés, et les enjeux de la lutte contre le VIH/Sida au sein de ces groupes cibles surtout.
on ne réuni par les journalistes pour leur demander de changer leur mentalité, ou leur jugement sur la question mais plutôt on leur explique qu’il ait l’information et quand ils ont l’information ça leur facilite le choix des angles de traitement de l’information et ils sauront comment trouver les personnes ressources. Au niveau des populations clés ça leur permet de tisser une sorte de relation de confiance et d’assurance. Tout le monde doit comprendre tout simplement que comme l’a dit notre constitution chacun a droit à la santé sans aucune distinction* a renchérit le consultant Atinédi Gnasse.
Il est a noter que la prévalence au VIH au Togo est estimé à 1,7% en 2022 selon le dernier rapport publié en juillet 2023 par le Conseil National de Lutte contre le Sida et les Infections Sexuellement Transmissibles ( CNLS/IST)
René AMEOTO