Pour la première fois depuis la Deuxième Guerre Mondiale les pays secoués par covid-19, n’ont pas connu un moment de réjouissance du 1er mai. Pas de caravanes, pas de défilés, pas de meetings des organisations syndicales ni partage de mets. Seuls les réseaux sociaux ont servi de commémoration de cette journée des travailleurs d’une manière ou d’une autre.
Depuis 1947, le 1er mai est un jour férié et payé. Ce jour célèbre le travail, le droit d’expression du monde ouvrier et des syndicats et la lutte pour une journée de travail de 8 heures pour l’ensemble des travailleurs. Ainsi Le 1er mai 1886, aux États-Unis, 200 000 travailleurs obtiennent la journée de huit heures grâce à une forte pression des syndicats. Mais un affrontement avec la police cause la mort de plusieurs personnes.
En souvenir de cette victoire amère, les syndicats européens instituent quelques années plus tard une « journée internationale des travailleurs » ou « Fête des travailleurs » destinée à se renouveler tous les 1er mai. Cette journée est aujourd’hui appelée fête du travail bien que l’expression prête à confusion car on ne fête pas le travail à proprement parler mais on honore les travailleurs.
C’est dans un contexte particulier que la fête du travail est commémorée au Togo. Les rassemblements interdits, les autorités togolaises et les partenaires sociaux ont procédé à une cérémonie symbolique. Les centrales syndicales ont eu l’occasion de présenter leurs doléances, de même que le Conseil national du patronat (CNP). C’est le ministre Gilbert Bawara, en charge du travail qui a présidé la cérémonie. Ce dernier a invité les entreprises et les travailleurs au respect et au renforcement des mesures barrières pour empêcher la propagation du coronavirus sur les lieux de travail.